réaction des institutrices

Merci de me lire.
Mes parents sont décédés tous les deux et je voulais parler à ma mère mais c'était trop tard et mon père quand j'étais petite, il travaillait dur pour nourrir mes frères et soeurs (9) qu'il ne s'est pas rendu compte que j'ai souffert. Avec mes frères et soeurs, j'ai essayé d'en parler mais ils me disent qu'ils étaient petits et qu'ils ne pouvaient rien faire. Je vois déjà un psy qui m'a fait découvrir mon mal-être, j'ai toujours peur de ne pas être apprécié, peur de mal faire, de ne pas être aimé. Je me sens toujours rejetée parce que petite dès que mes parents pouvaient, ils m'éloignaient. D'ailleurs à 6 mois jusqu'à 6 ans, c'est une nourrice qui m'a gardée, elle espèrait m'adopter avec son mari mais un jour on est venu me chercher pour me remettre dans ma famille. A 8 ans je suis partie à 1000 km de chez moi jusqu'à 12 ans. Alors quand on me dit que je m'investis pas assez, c'est dur à digèrer et j'en souffre beaucoup. Les enseignants sont tous différents. Il y en a qui ne veulent pas qu'on s'investisse (13 ans, j'ai passé avec cette maîtresse), c'est leur classe et d'autres, c'est le contraire.
Voilà ce que je peux te dire en conclusion.

C'est possible Tayann, c'est possible de t'en sortir, relis ton post et regarde d'où vient ta souffrance.Elle vient de très loin et ton travail n'y est pour rien.
Oublie le mot "investir" qui te fait tant souffrir, ce n'est qu'un mot, mais regarde ce que toi tu as fait de ta vie, malgré cette enfance fragilisée
Tu t'es investis auprès des autres enfants malgré la separation que tes parents t-ont fait subir auprès des tes frères et sœurs, regarde bien, ce mot peut avoir le sens que l'on veut bien lui donner, tu l'a pris en pleine face car c'est là que tu es fragile, tu as peur de ne pas être aimée, mais tu oublies tes petits chérubins qui eux un jour se souviendront de tout ce que tu leur a apporté dans cette école, ils ne disent rien, mais ils grandissent et crois moi que les enfants n'oublient pas leur ATSEM, quand ils pleurent perdus a la rentrée c'est pas l'instit qui console, non, non c'est l'ATSEM, la rentrée des classes beaucoup d'enfants s'en souviennent
Relis ce que Acanthe t'écrit, n'est-elle pas déjà "jalouse" car justement tu es très investis dans ton travail
Je ne te dis pas courage car je sais que tu en déborde, il suffit de te lire
n'ai pas peur de ne pas être aimée , tu l'ai déjà et cela il faut le protéger
Caty

Je remercie ceux qui me répondent.
Voilà, je craque de nouveau. L'instit à recommencer aujourd'hui en me disant que je me foutais d'elle parce que je parle aux enfants, il faut quand même bien que je m'adresse à eux sinon je deviens folle. J'en peux plus de pleurer. Elle me reproche de m'être arrêtée le 26 mai parce j'ai craqué, je ne faisais que pleurer, elle aurait préferé que je pleure à l'école mais j'avais envie de vomir aussi. J'aurai dû lui dire samedi que je ne venais pas lundi mais je ne le savais pas dans quel état je serais et j'ai vu le médecin que le lundi matin et mon mari en a informé l'école et la mairie. Reproche, on ne la laisse pas tomber comme ça.
Je ne sais pas ce que je vais devenir. Je ne sais pas si je ne vais pas informer la directrice même si je sais qu'elle sera du côté de l'instit.
Il me manque ce courage pour en finir.
Ne me dîtes pas que c'est ce que j'ai vécu petite qui me fait réagir ainsi. Là, c'est bien réel et non dans ma tête.
Qu'est-ce que je dois faire pour aimer la vie ?
A bientôt si j'ai de nouveau l'occasion de lire le forum.

Tayann,

Demande à ta collectivité un rendez-vous avec le médecin du travail et parles lui de ce que tu éprouves.
La médecine du travail est de bon conseil .
Il ne faut pas craindre d'aller lui parler.
Les médecins sont des personnes pleines d'humanité qui peuvent te guider et servir de médiateur avec ta collectivité.
Si ton instit te harcèle, elle pourrait bien se faire remettre à sa place .

Bon courage

Acanthe