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CONFLITS ÉMOTIONNELS PROFESSIONNELS
~ Un hold-up aux conséquences prévues par la police
Monsieur E., directeur de banque, a vécu un hold-up sanglant avec des collaboratrices prises en otage. Arrivé sur les lieux, le commissaire de police avait mis le personnel de l'agence en garde : « mon expérience de policier montre que ceux qui ont vécu un hold-up de ce type, développent, après, des maladies graves, voire des cancers à cause du trauma ». Quelques mois plus tard, un virulent cancer s'était développé chez monsieur E. et l'a emporté en quelques semaines.
~ Trop plein de soucis
A la suite de plusieurs méventes de ses produits, monsieur S. a été contraint de placer sa Pme en redressement judiciaire afin de la sauver. Pendant des mois, il n'a cessé de pester et de dire « j'en ai plein les c... » dès qu'il se retrouvait avec des retards ou des problèmes. La pression de l'administration judiciaire s'ajoutant à tous les autres soucis, la réponse de son corps n'a pas tardé : son médecin lui a découvert un cancer des testicules. Le traitement précoce lui a permis d'être soigné.
~ Une mutation forcée
Monsieur R., enseignant, travaillait dans la crainte d'être muté. Il ne voulait pas quitter la ville parce qu'il y vivait une histoire sentimentale. Mais quelques jours après avoir reçu la lettre de sa mutation, il a déclenché une hémorragie cérébrale.
~ Un patron de presse qui se brise le cœur
Monsieur K. dirigeait un journal qui existait depuis une vingtaine d'années et qui faisait vivre 60 salariés. Au début des années 80, la baisse des ventes au numéro et celle des recettes publicitaires le contraignit, la « mort dans l'âme », à cesser la parution de son journal qui était aussi sa raison de vivre. Dans la semaine précédant la mise en liquidation, il a été victime d'une crise cardiaque dont il se remit avec beaucoup de difficultés. La mort de son journal lui avait véritablement brisé le cœur.
~ Un blocage suivi d'un cancer de la gorge
Monsieur R. était devenu le directeur technique heureux de son entreprise. Tous les projets passaient par lui et son président lui faisait entièrement confiance. Il avait ainsi prévu de travailler tranquillement jusqu'à sa retraite à 60 ans. Mais lorsque son PDG lui annonça : « Je vous laisse mon entreprise », pour monsieur R. ce fut la panique. Comme si le pilote s'était soudain éjecté pour le laisser seul dans l'avion lancé à grande vitesse. Cette proposition lui fut insupportable et « dure à avaler ». Quelques semaines plus tard, l'oto-rhino-laryngologiste lui a biopsié une tumeur cancéreuse à l'arrière gorge.
~ Un conflit professionnel dégénère en phlébite
Monsieur B., enseignant, vivait un important conflit professionnel. Directeur d'école depuis de nombreuses années, il avait été échaudé par une première expérience de conflits avec les enseignants de son établissement. A cause de ces litiges, il avait même demandé et obtenu sa mutation dans une petite école de campagne où il n'avait plus qu'une seule enseignante sous ses ordres. Malheureusement, cette jeune personne prétendait, elle aussi, tout commander. Et là, il n'a soudain plus supporté son travail. Aussitôt, monsieur B. a « fait » une phlébite profonde de la jambe gauche ( phlébite surale ) sans aucune cause apparente, puisqu'il fait du sport régulièrement et n'a aucun antécédent médical. Cette phlébite l'oblige à rester chez lui pour suivre un traitement de piqûres anticoagulantes. Elle lui a surtout permis de rester au foyer pendant quelque temps, sans avoir à affronter l'enseignante qui commande à sa place. Les psychologues appellent cela le bénéfice secondaire de la maladie.
~ Un cancer après une mise à l'écart
Monsieur G. était un cadre apprécié de sa compagnie d'assurances. Il ne lui restait que quelques années avant sa retraite, lorsque la société embaucha pour son service un ancien militaire qui ne connaissait pratiquement rien au travail. Au bout de trois mois, cet ex-militaire, arrivé de nulle part, fut nommé contre toute attente à la tête du nouveau service restructuré de monsieur G. qui eut l'impression que son administration lui avait fait « un enfant dans le dos ».
Quelques mois plus tard, une prise de sang systématique7 pour un homme de son âge révéla qu'il développait un cancer de la prostate. Il se trouva ainsi emporté dans un cycle d'examens et de traitements le condamnant à devenir impuissant.
~ Des soucis d'argent qui déclenchent des maladies graves
Monsieur H., boulanger, a été obligé de se séparer de sa fille après avoir découvert qu'elle se servait dans la caisse. Quelques mois après ce drame, les médecins lui ont découvert un cancer du côlon. L'ablation chirurgicale de la tumeur ne fut pas suivie de récidive et il put reprendre sa boutique. Quelques années plus tard, sa boulangerie fut touchée de plein fouet par la grande grève de la SNCF. Sa boutique se trouvant à côté de la gare, le plus gros de sa clientèle était représenté par les voyageurs qui allaient travailler à Paris. Une semaine, puis deux semaines passent pratiquement sans aucun client. Et lorsque la grève fut reconduite pour la troisième semaine, monsieur H. fut hospitalisé en urgence pour une hémorragie cérébrale qui lui laissa d'importantes séquelles. Il n'a hélas jamais pu reprendre son activité professionnelle.
~ Une série noire qui entraîne des maladies du cerveau
Monsieur M., retraité, avait accepté de devenir le président d'une association fondée par un prêtre venant en aide aux familles ayant des enfants handicapés. Un beau jour, il découvre les problèmes : le trésorier ( qui venait d'être condamné pour pédophilie ) avait fait d'énormes trous dans la caisse. Monsieur M. se démena aussi pour réparer un autre désastre financier : l'association avait programmé un voyage au Canada le 12 septembre 2001, lendemain des attentats suicides à New York ans pour récupérer l'argent versé à l'agence ( des centaines de milliers d'euros ) et le rendre aux familles. La secrétaire de l'association en fit une jaunisse et mourut brutalement d'une rupture d'anévrysme cérébral. Quant à monsieur M., s'il est encore en vie, il présente maintenant des troubles graves du langage, constituant une maladie proche d'Alzheimer, appelée « aphasie progressive ».
~ Une concurrence qui coule sa boîte
Pendant vingt ans, monsieur J. s'était battu pour se faire une place au soleil dans une grande ville avec sa boutique de télévision-hifi-vidéo. Au fil des ans, il avait agrandi sa surface de vente et grignoté les parts de marché de ses concurrents. Mais un beau jour, il apprit l'installation imminente d'une Fnac non loin de son magasin. Aussitôt, il a pensé qu'il allait « couler », pensée qu'il rumina chaque jour. Huit mois plus tard, on lui découvrit un cancer du rein qu'il fallut opérer d'urgence.
~ Une disqualification professionnelle entraîne un cancer
Monsieur R. avait la responsabilité de former des jeunes dans son entreprise. Son travail lui plaisait et il pensait que sa façon de procéder était judicieuse. Mais quand il fut convoqué chez son supérieur hiérarchique, son monde s'écroula : son travail avait été jugé insuffisant et même dangereux. Son supérieur lui retira la formation des trois personnes dont il avait la charge. Peu après, son état de santé déclina. Sa fatigue, son amaigrissement et sa fièvre devinrent même inquiétants. Hospitalisé pour un bilan général, on lui découvrit un lymphome, c'est-à-dire un cancer des ganglions au niveau du thorax et de l'abdomen.
~ Perte de pouvoir + retraite = paralysie mortelle
Monsieur B, exploitant agricole prospère, était aussi le maire de son village. Épanoui par cette fonction qu'il trouvait passionnante, il avait pris la décision de continuer son mandat même après sa retraite et était persuadé d'obtenir l'aval de son conseil. Et ce fut une vraie douche froide lorsque son premier adjoint lui demanda fermement de lui laisser la place aux élections suivantes. Quelques semaines plus tard, il sentit une gêne progressive de son bras droit. En quelques mois, même le maniement du stylo devint difficile. Un véritable handicap pour un maire ! Le bilan médical révéla une sclérose latérale amyotrophique8.
Très inquiet de la progression de sa paralysie, le maire décida de quitter le neurologue de la ville pour être suivi dans le service spécialisé d'un CHU. Alors qu'il était devenu presque totalement invalide, il déclencha peu après un cancer des ganglions ( un lymphome ) dont il mourut en quelques semaines.
~ Un cancer après un départ anticipé à la retraite
Monsieur O. dirigeait tranquillement le conseil de son entreprise depuis de nombreuses années. Mais un beau jour, il entra en conflit avec un jeune cadre qui, fraîchement arrivé, briguait déjà son poste de président. Au moment de la réélection, il y eut des échanges houleux entre les deux hommes et c'est le jeune loup qui fut choisi, au grand désarroi de monsieur O. qui décida alors de quitter l'entreprise bien avant sa retraite. Quelques semaines seulement après son départ, les médecins lui découvrirent un cancer du poumon.
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