C'est aussi le problème que les cadres d'emplois et les grades regoupent des métiers totalement différents (exemple : comptables, urbanistes, spécialistes de l'état civil ou des marchés publics et bien d'autres encore dans le même grand sac de la filière administrative
) et que les concours n'ont rien à voir avec la réalité des métiers (comme des tartines de droit pour des agents qui ne s'en servent jamais
). Résultat, nous autres agents des ressources humaines avons le plus grand mal à faire correspondre emplois et grades. Nous cherchons essentiellement à mettre en adéquation les compétences de l'agent et le poste, le grade est secondaire. Ajoutez à cela que les agents sont souvent intéressés à terme par voir leurs fonctions évoluer même si la rémunération ne va pas au même rythme et vous mesurerez mieux l'ampleur du problème, surtout si vous habitez dans un département qui n'attire les demandeurs d'emplois.
Le législateur vante les mérite d'un remède miracle : le régime indemnitaire. Toutefois, il y a tellement de rustines à mettre sur le système de la carrière que les primes et indemnités finissent invariablement par paraitre être attribuées à la tête du client quelles que soient les justificatifs donnés
. Elles ne peuvent pas non plus tout corriger et sont mal prises en compte pour la retraite (la RAFP est limitée, on se demande bien pourquoi
, à 20% du montant de la rémunération indiciaire).
Conclusion: que signifie l'expression ressources humaines dans la fonction publique territoriale ? Il n'y a aucune marge de manoeuvre et la réflexion qui est aujourd'hui la plus courante chez les agents est : "on s'est encore fait avoir !".
Je vous souhaite cependant une bonne soirée et de bonnes vacances si vous ne les avez pas encore prises